Je suis né à Lifford, en Irlande, le 5 Mars 2020. Je dis je, mais en fait, c'est nous. Oui, j'ai une sœur jumelle, qui est née quelques minutes après moi. Ma sœur et moi somme très proches, deux vrais jumeaux, toujours à nous soutenir l'un l'autre. Par contre, caractériellement, nous avons toujours été très différents, et cela s'est très vite remarqué. Alors que ma sœur était quelqu'un de très calme, qui ne faisait pas de bruit, j'étais un grand casse-cou. Et ma mère détestait ça. Je ne compte même plus le nombre de baffe que j'ai pris, à cette époque. Mais, sinon, je n'étais pas malheureux, loin de là. Ma mère avait une claire préférence pour ma sœur, mais comment lui en vouloir, j'étais un petit garçon turbulent à l'époque. Ce n'était pas pour autant qu'elle ne m'aimait pas, au contraire.

A l'âge de huit ans, je fis disparaître le poisson rouge d'un ami, comme ça pouf. Bon, il ne disparut pas longtemps, mais ce fut la preuve que j'avais des pouvoirs, et que je n'étais pas un cracmol. Ceux de ma sœur apparurent dans la même période, d'ailleurs. On était fiers, tous les deux, et nous pensions déjà à Poudlard, nous rêvions de cette école, chaque jour.

Et puis arriva ce que j'appelle la pire chose qui me soit arrivée. Je ne la raconterai pas, même aujourd'hui j'en ai encore honte et peur. Mais cela m'a brisé. Je sais que la plupart d'entre vous êtes curieux, mais je dirai juste que mon épouvantail n'est autre que l'homme qui a brisé mon enfance, celui qui m'a fait grandir trop vite. C'est à cause de lui que je me suis construit une carapace, il ne faut pas chercher plus loin. Aussi pour ça que je reste vachement méfiant et que je protégerai toujours une femme ou un enfant de ce genre de mecs... Sans doute aussi pour ça que je ne suis pas devenu un gros lourdingue en drague. C'est la seule chose pour laquelle je le «  remercie  » (on ne peut remercier ce genre de personne, croyez-moi). Je ne sais pas vraiment comment je réagirai, si je le recroisais un jour, mais au vu de mon expression quand je vois mon épouvantard, soit je fuis à toute jambe en hurlant, soit je le tue.

Bref, arrêtons de parler de ce genre de choses qui vont finir par me mettre en boule. Après ça, je restais enfermé dans ma chambre pendant presque trois mois. A vrai dire, la seule personne que j'autorisais vraiment à venir me voir, c'était ma sœur. Ma mère venait me nourrir, me câliner et mon père... A cette époque il ne pouvait plus m'approcher. Je le fuyais comme la peste. Au bout de mes trois mois d'exil volontaire, j'étais métamorphosé. La première chose que je fis fut de sauter au coup de mon père, qui en pleura de joie. Personne ne sut dans ma famille pourquoi, d'un seul coup, j'avais changé. Sauf ma sœur, que je soupçonne de tout savoir. J'avais neuf ans.

Mon père et ma mère étant fan de Quidditch, ils nous y mirent également. Nous reçûmes chacun un balai d'excellente qualité pour notre dixième anniversaire. Ils nous passèrent leur amour du Quidditch, si bien, qu'après la répartition (nous étions d'ailleurs chacun dans une maison différente), nous fûmes déçus de voir que nous ne pouvions rejoindre l'équipe en première année. Nous apssion la majorité de notre temps libre à nous entraîner, si bien que je fus accepté dans l'équipe en seconde année (comme attrapeur, et si c'est pris comme batteur).

Je ne me confiais plus aux gens, j'étais tellement renfermée sur moi-même que, lors des vacances de Noël, mon père, en seconde année, mon père fut tellement inquiet qu'il m'emmena consulter à Sainte Mangouste. Et ce fut la révélation pour moi. Un animal. J'eus mon premier rat. Je l'aimais tellement que je lui parlais, l'air de rien, et ce fut ainsi que je découvrais que les animaux était ma source de bien être. Grâce à cela je pris Soin aux créatures Magiques en troisième année, matière dans laquelle je me montrais excellent. Ce fut aussi cette année-là que je devins addict au sucre. Une grosse partie de mon argent de poche partait à Honeydukes. Mais je ne le regrettais jamais.

Ma sœur et moi prîmes des chemin différents, mais nous restâmes relativement proches, toujours là l'un pour l'autre, sans empiéter sur la vie privé de l'autre. Cela n'étonna personne lorsque je commençais le cursus de Zoologie. Je m'y plaisais, même si mes ambitions étaient et sont toujours très hautes. Je vise au minimum un pose au Ministère, et je saurais m'y faire bien voir, l'an prochain, lorsque j'aurai fini mes études. En attendant, je vis ma petite vie tranquille, entre cours, devoirs et farniente, et ça me va très bien.