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Event 1
Commencez l'aventure maintenant en participant au banquet qui a lieu chaque année en l'honneur de la paix entre les royaumes. Cette cérémonie scelle l'harmonie et la coopération entre Arendelle, Dun Broch, Agrabah et Corona. Tous les habitants sont conviés dans l'une des vertes plaines de Dun Broch pour se souvenir du passé, se réjouir de leur présent et envisager leur futur. clique
Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]



 
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MessageSujet: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeSam 22 Aoû - 16:46

Partons à l'aventure



no certainty, only adventure



Je vadrouillais à Neverland. Cette île, je l’avais adorée dès qu’on y avait posé les pieds. L’odeur de chaleur humide, la végétation qui s’étendait à perte de vue, la faune magique unique, la mer. Un autre James, plus aventureux, s’était déclaré et avait pris son indépendance. Je profitais de chaque instant de répit entre les cours, qui étaient devenus une vraie torture, pour passer des heures à découvrir chaque recoin de l’île. Je n’en avais pas encore fait le tour, loin de là, et me préparais à explorer un pan encore inconnu quand je vis une petite silhouette familière. Wendy.

Je ne lui avais pas donné signe de vie depuis trois mois, au Bal de Noël. Elle non plus. Notre relation était au point mort et n’avait pas changé depuis l’aveu public de ses sentiments. Je la regardai. Elle me regarda. Je la regardai me regarder.

J’avançai vers elle. C’était moi le fautif, c’était à moi de faire le premier pas.

« B’jour, matelote… » lui soufflai-je gentiment, un petit sourire qui se voulait timide aux lèvres. « Ça f’sait longtemps. Comment vas-tu ? », m’enquis-je sincèrement.

Sans vraiment écouter sa réponse, bien que la question m'importait quelque peu, j’enchaînai.

« Depuis que nous sommes arrivés sur l’île, je passe pas mal de temps à me balader, un peu partout. J’adore être ici. Je suis déjà allé un peu partout, sauf au lagon aux sirènes, à Crocodile Creek – j’avoue que ça me stresse un peu, j’ai la phobie des alligators, héhé – et à la crique tout à l’ouest. Elle semble habitée, je n’sais pas par qui. Ça me plairait de rencontrer d’autres indigènes. Est-ce que tu voudrais y aller avec moi ? On pourrait se balader, et parler ? On a du retard à rattraper, je crois ! Allez, viens ! »

Je l’attrapai doucement par la main et l’emmenai loin des autres. Je me remémorai alors la soirée sur la tour d’astronomie, et voulus la taquiner un peu.

« Rassure-toi, je n’ai rien à fumer ni rien à boire, autre que de l’eau ! Nous serons nous-mêmes. »



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeSam 22 Aoû - 19:20

Partons à l'aventure



beyond the trees, the shadows and everything



Depuis que les professeurs nous avaient emmenés ici, j'avais l'impression d'être au paradis : tout ce qui se trouvait autour de moi me rappelait les contes de mon enfance. Les grands arbres aux essences inconnues, les fleurs colorées aux parfums lourds et capiteux, l'eau cristalline et ses jolies habitantes, les petites fées colorées, les indiens, les pirates... J'étais à Neverland, comme je l'avais toujours rêvé. Et c'était encore mieux ! Je n'avais pas encore eu le temps d'écrire à mon oncle pour lui raconter ce qu'il m'arrivait mais je comprenais enfin d'où lui était venue l'inspiration pour les aventures de Peter Pan : le cadre était tout simplement magnifique et n'invitait qu'à une seule chose... L'Aventure.
Depuis que nous avions débarqué, je me sentais toute autre. Était-ce l'air qui me changeait les idées ? Très certainement. Ma vie avait totalement changé, le soir du bal de Noël. Je m'étais renfermée sur moi-même, fuyant la compagnie de mes amis, même les plus proches, et m'étais encore plus concentrée sur mes études. Plus que la solitude recherchée, c'était une personne en particulier que je voulais éviter. Une douleur sourde s'emparait toujours de moi dès que mon esprit divaguait vers lui et il n'était pas rare que je me réveille la nuit, les joues striées de larmes. Pauvre petit coeur brisé.

Mais Neverland me redonnait le sourire. J'étais redevenue l'enfant aventureuse et si je restais loin des élèves, j'essayais de me rapprocher le plus des habitants de l'île. Il me tardait de rencontrer les indiens ! Mais ils n'étaient pas à mon ordre du jour. Aujourd'hui, c'était l'ouest que je voulais visiter, malgré les restrictions imposées par les adultes. En temps normal, j'aurais sagement obéi mais pas aujourd'hui. Ces derniers mois m'avaient isolée et je m'étais ennuyée, avouons le, aussi la tentation de l'aventure était trop forte. Pourtant, je n'osais pas y aller seule.
Des bruits de pas se firent entendre dans mon dos et je me retournai, prête à demander à l'intrus de me laisser seule, quand je le reconnus. Lui. Il s'avança vers moi, je retins un mouvement de recul. Je voulais fuir, fuir le plus loin possible, l'empêcher de se rapprocher encore plus, de me faire souffrir avec ses yeux d'émeraude... Mais j'étais figée, la main encore sur le tronc de l'arbre contre lequel je m'étais appuyée.

Ses mots provoquèrent une tempête dans ma tête, balayant les miettes de mon coeur, mais je tentai tant bien que mal de faire bonne figure. Seuls mes doigts se crispèrent. Je ne répondis pas à sa question et il ne me laissa pas le temps de le faire mais qu'importe. Puis il m'expliqua combien il s'amusait sur l'île, qu'il lui restait des endroits à explorer... et qu'il aimerait que je l'accompagne. Je ne répondis rien, me contentant de le fixer.
Il m'attrapa par la main et je me laissai tirer, loin du campement et loin des regards qui s'étaient mis à peser sur nous lorsqu'il s'était approché. J'étais étrangement calme, comme détachée. Ce n'était pas comme s'il avait piétiné mes sentiments et mon amour-propre après tout...

Lorsqu'il évoqua le souvenir de la tour, je retirai ma main de la sienne. J'avais senti la taquinerie et la légèreté qu'il avait voulu placer dans sa voix mais je ne voulais pas qu'il pense que ce moment était à évoquer en toute impunité. Pas après qu'il l'eut bafoué devant tant de personnes.
J’accélérai le pas et me plaçai en tête de notre petite expédition, pour me permettre de penser à la situation. Il venait de faire l'effort de venir me voir après trois mois de mutisme, trois mois passés à échanger des regards en coin et à détourner les yeux dès que l'autre nous surprenait à le fixer. Que devais-je en déduire ? Qu'il voulait faire la paix ? Ou bien n'était-ce qu'un moyen détourné de m'enfoncer encore un peu plus dans ma misère ? Je jetai un regard rapide en arrière et le découvris en pleine réflexion, les yeux perdus dans la forêt. Je n'y tins plus. Je m'arrêtai brusquement et fis volte-face, il n'eut donc pas le temps de s'arrêter et me rentra dedans, sans que je ne prête attention aux fourmillements que son contact avait provoqués sur ma peau. Il me regardait d'un air d'incompréhension, tandis que mes yeux brillaient d'une flamme de détermination, cette flamme qui avait été éteinte trois mois plus tôt et que Neverland avait rallumée.

« Nous serons nous-mêmes. C'est bien ce que tu as dit, n'est-ce pas ? » Je fis une pause. Le jaugeai. « Dans ce cas, qui es-tu ? Le James qui ne me veut que du mal ? Le James de la tour ? Ou bien le James du bal, qui a si bien su réussir ce que le premier essayait de faire depuis si longtemps ? Hum ? Dis-moi donc, j'attends ta réponse. »

Je croisai les bras sur ma poitrine, et affectai un air plus bravache que je ne l'étais vraiment. J'avais sincèrement peur de sa réponse, peur de ce qu'elle signifierait... Mais les indigènes qui se jetèrent sur nous signèrent la fin de la discussion.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 21:16

Partons à l'aventure



no certainty, only adventure



Je n’avais pas tout à fait réussi à convaincre Wendy et la voyais, peiné, traîner les pieds pour me suivre. Quand je fis allusion à ce soir à la Tour, je vis que j’avais fait mouche ; pas dans le bon sens. Cependant, elle réveilla de nombreuses interrogations en moi. Qui es-tu, James ? Justement, c’est une question que je me pose souvent, beaucoup trop souvent, sans pouvoir trouver une réponse satisfaisante. Je ne sais pas qui je suis. J’ai une préférence pour le James de Neverland, mais je ne suis pas sûr de pouvoir assumer ce rôle dans mon quotidien morose.

J’allais lui répondre que la première personne à connaître la réponse à sa question ne serait pas elle, mais moi, quand je sentis une main puissante me saisir la bouche pour me faire taire. On me plaqua au sol, on me ligota les mains dans le dos. Ma baguette était dans ma poche arrière ; par chance, on me la laissa. Nos agresseurs sentaient la viande grillée, la sueur et le sel. Des pirates ? Non, eux avaient l’air beaucoup plus rustre. Je compris alors qu’il devait s’agir des autochtones de la crique, celle où, je me rappelai, on nous avait formellement défendu d’y mettre les pieds. C’était donc eux, le danger. Pourtant, ils n’étaient toujours qu’humains.

Ils nous emmenèrent jusqu’à leur village. Dans l’entrée, des ossements. Un frisson me parcourut de la nuque jusqu’au bas des pieds. Ils nous jetèrent par terre, sur ce qui s’approchait d’une place de village, là où ils faisaient sûrement cuire leurs proies. Dans le feu, situé en plein milieu.

Wendy était à côté de moi. Je la surveillais de près, de peur qu’un des cannibales ne s’approche d’elle. Elle était en grand danger, grâce à moi. Voilà qui me ferait perdre encore une fois du crédit à ses yeux. Je me ressaisis. Etais-je donc un incapable ? Je me devais de nous sortir de là et envisageai donc les échappatoires possibles.

Je n’avais jamais encore tué. Le moment était sûrement venu. Les sauvages venaient d’allumer leur barbecue géant, et étaient partis dans certaines huttes, probablement pour préparer ce qui allait nous accompagner, ou notre marinade. Quoi qu’il en soit, ils étaient assez idiots pour nous laisser sans surveillance. Leurs précédentes victimes devaient être trop terrorisées pour penser à bouger, mais ce n’était pas mon cas. Les situations difficiles, en tant que Mangemort, je devais y être préparé. Aujourd’hui n’était qu’un exercice, certes un peu plus difficile puisque je devais ramener une jolie Wendy en un seul morceau, mais je n’avais absolument pas peur.

Une idée me vint, mais je devais attendre le retour des autochtones.

C’est alors que j’entendis quelqu’un siffler. Une mélodie que je connaissais, mais d’où ? Dans une autre vie, sûrement. Je tournai la tête vers le son et aperçus, accoudées au mur de la maison la plus proche de nous, deux silhouettes noires. L’une d’entre elles était un homme longiligne, qui portait un grand chapeau à plume et un long manteau. Il avait un crochet à une main et un cimeterre dans l’autre. L’autre était une jeune fille, robe et rouleaux dans les cheveux. Les deux formaient un duo tout à fait désaccordés mais semblaient travailler en équipe, en harmonie parfaite. Je songeai à Wendy et moi. Nous devions en faire de même, malgré nos légers différents. Je devais lui expliquer la situation pour qu’elle comprenne et réagisse correctement.

« Wendy ? » l’appelai-je en chuchotant. Elle tourna la tête vers moi. La pâleur de son visage me fit un coup au cœur. Elle s’efforçait de ne pas avoir peur, mais je voyais bien son regard. Je me sentis courageux, fort et puissant, et eus le besoin inassouvi de la protéger coûte que coûte, pour que plus jamais elle n’ait aussi peur. J'aurais aimé qu'avec moi à ses côtés, elle se sente en sécurité.

« Je vais te sortir de là, je te le promets. Je vais tout essayer pour que tu puisses rentrer au Jolly Rogers. »

J’observai du coin de l’œil les silhouettes, elles n’avaient pas bougé.

« J’ai un plan, je ne garantis rien, mais ça peut marcher. Qui ne tente rien n’a rien. Tu te souviens qu’il me manque un doigt ? Si je leur raconte que d’autres cannibales ont voulu nous manger mais qu’ils ne nous ont pas trouvé à leur goût, ils laisseront tomber l’idée. Même si c'est difficile pour une fille aussi mignonne, essaie d’avoir l’air affreux et incomestible et d’être d’accord avec tout ce que je dis. »

Je sifflai quelqu’un. Un indigène bien nourri vint nous voir, l’air mauvais. Je déglutis.

« Eh, toi, viens là et regarde ma main droite. Quelqu’un a déjà essayé de se faire les dents sur nous, et ça leur a pas plu. Vous feriez mieux de chercher des meilleures proies pour votre déjeuner. »

En réponse, j’eus le droit à un dédaigneux coup de pied bien placé. Ils ne parlaient pas notre langue. Toujours ligoté, je tombai sur le côté, gémissant de douleur. Tant bien que mal, je relevai la tête.

A côté, une botte d’un noir profond.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 18:04

Partons à l'aventure



beyond the trees, the shadows and everything



La peur est plus tranchante qu'une épée.

Je me répétais cette phrase, tirée d'un de mes romans moldus favoris, pour me rassurer mais c'était peine perdue. Depuis que des mains sales, puant la terre et le sang, s'étaient emparées de moi, c'était comme si j'avais atterri dans un cauchemar. James et moi avions été jetés sur la grand-place d'un village et les ossements qui en annonçaient l'entrée ne laissaient rien présager de bon. Un village de cannibales ? Cliché. Ou pas... Dans quoi nous étions-nous fourrés ?
Tandis que je me retenais de trembler comme une feuille et de laisser l'angoisse m'envahir, James, lui, respirait l'assurance. On aurait dit qu'il avait l'habitude de situations dans ce genre et je crois que c'est ce qui me faisait le plus peur. Qui était-il vraiment ?

Un sifflement retentit, me tirant efficacement de mes pensées et me fit relever la tête vers deux ombres, appuyées contre une maison. La première que j'aperçus était une jeune fille en robe et à la coiffure d'une autre époque, la seconde ressemblait à mes pires cauchemars : on aurait dit l'ombre du Capitaine Crochet et il me semblait que son propriétaire allait surgir d'un moment à un autre pour me trancher la gorge avec son cimeterre. Je me sentis pâlir encore plus.

« Wendy ? »

Je tournai la tête vers James, heureuse de cette distraction. Dans son regard, je lus la façon dont il me voyait et mon coeur se serra. Il arrivait à être courageux et moi pas... Il fallait que je me ressaisisse, mais c'était tellement dur !
J'écoutai attentivement ce qu'il me racontait et hochai imperceptiblement la tête, bien que son plan me paraisse quelque peu bancal. Qu'est-ce qui nous prouvait que les autres parlaient notre langue ? Et même s'ils nous comprenaient, ils ne voudraient sûrement pas l'écouter ni le croire... Mais je devais avoir confiance en lui, c'était peut-être notre seule voie de secours.

Quand il siffla l'un des indigènes, je fis en sorte d'avoir l'air le plus malade possible - sans que ce ne soit très difficile : le feu allumé dans mon dos et les marmites alignées le long des maisons n'aidaient pas à ce que je me sente bien.
James raconta son histoire tandis que je laissai échapper quelques borborygmes indistincts, le visage crispé et pliée sur mon ventre ; notre performance n'attira qu'un coup de pied à James et un vague regard lancé dans ma direction. J'attendis que notre hôte se soit éloigné pour me précipiter de mon mieux vers le Serpentard.

« James ! » J'avais crié dans un murmure mais ma voix avait quand même porté et un enfant crasseux nous fixa. Je me figeai, puis le gamin finit par se désintéresser pour retourner à son jeu - des osselets. Je retins un haut le coeur. Mon attention se reporta sur le jeune homme étalé à mes genoux. « James, tu vas bien ? »

J'eus pour simple réponse un gémissement de douleur. C'en était de trop. Je me redressai et observai attentivement les alentours, faisant de mon mieux pour ignorer les indices de notre fin imminente. L'ombre au crochet vint se placer à côté de James et je m'apprêtai à pousser un cri de terreur quand une main plus légère qu'une plume me calma instantanément : la fille en robe. Je ne discernais rien sur son visage mais il me semblait qu'elle souriait. Je me rassérénai. Je n'étais pas seule.

Réfléchis, m'intimai-je. Réfléchis, réfléchis, réfléchis ! Comment nous tirer de ce traquenard, sans perdre un bout de bras ou de jambe en chemin ? Les ombres étaient pour là nous aider, je le sentais, mais pouvions-nous réellement leur faire confiance ? L'ombre de l'homme s'agenouilla près de James et passa son crochet dans ses liens, comme pour les trancher, tandis que la main de la fille glissait de mon épaule à la bottine dans laquelle j'avais caché ma baguette. Mais bien sûr !
Je lançai un regard de remerciement à la fille et commençai à me tordre, le plus discrètement possible, dans tous les sens pour atteindre ma propre arme ; je n'osais pas attraper celle de mon compagnon d'infortune.
Un regard vers lui m'apprit qu'un hématome commençait à se former sur sa joue et je serrai les dents, de rage. Ils allaient payer ! Son regard vert croisa le mien et j'y lus une question : qu'est-ce que tu fabriques ? Je lui chuchotais un seul mot, que je savais qu'il allait comprendre.

« Toi. »

Car Toi, dans notre langue à nous, signifiait autant guerre qu'arme et donc ici, baguette.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeDim 6 Sep - 17:09

Partons à l'aventure



no certainty, only adventure



J’entendis Wendy me murmurer « toi », comme si c’était le mot de passe pour déchaîner une puissance et une rage incontrôlables. Ce mot, pour moi, signifiait le mépris, la haine, la douleur. Deux âmes incompatibles qui se tournaient pourtant autour, sans savoir pourquoi, sans savoir comment se sortir de là. Pour Wendy, c’était quoi, « toi » ? Je me rappelai du bal, la dernière fois que je l’avais prononcé. Je me rappelai de la hache de guerre déterrée, de la suite de la bataille. Et je compris. Elle voulait probablement que je fonce dans le tas, rempli de haine, et que j’inflige souffrance et douleur à nos assaillants, autant que j’en avais infligé à Wendy. Mes mains se séparèrent et je vis Wendy, concentrée, baguette encore à la main, qui se libérait elle-même avec un « Lashlabask ! » presque silencieux.

Me tordant discrètement, j’attrapai ma baguette du bout des doigts et la serrai fort dans ma paume, jusqu’à me faire blanchir les jointures. J’étais prêt. Le serait-elle ? Je trahirai mon secret pour la sortir de là. Serait-ce la preuve finale que notre guerre était terminée ? Devrais-je vraiment courir un grand risque en dévoilant qui je suis ? Ne devrais-je pas plutôt m’enfuir en volant comme les Mangemort ? La laisser en plan ? Elle se ferait sûrement tuer. Les ombres nous aidaient, mais sans corps, elles ne pouvaient rien faire d’autre que nous indiquer la marche à suivre. Le capitaine fit tournoyer son épée, tenant la jeune fille par l’épaule. Je déglutis et stupéfixai notre gardien, assez idiot pour nous tourner le dos. D’autres cannibales sortirent la tête de leurs huttes. Alea jacta est.

« COURS ! » hurlai-je à Wendy en me mettant sur mes pieds. Je la fis passer juste devant moi, et lui emboîtai le pas. Ma gorge me brûlait, mes jambes me faisaient mal d’avoir été immobiles tout ce temps, mais il fallait courir pour sa vie. Malheureusement, un groupe de cinq ou six indigènes arrivaient sur le côté, pour intercepter notre course. Je ne réfléchis pas : c’était eux ou nous.

« Avada Kedavra ! »

Le premier s’écroula, dans une gerbe d’étincelles vertes.

Je n’eus pas le temps de penser à la portée de mon geste. J’avais tué, mais certainement pas de sang-froid. Mes tempes battaient au rythme de mon cœur, j’avais des sueurs froides. Ce sont eux ou nous, ne pouvais-je m’empêcher de me répéter intérieurement, pour m’excuser de mon geste.

« Avada Kedavra ! »

Un deuxième partit avec un râle d’agonie, court mais insupportable.

L’un des indigènes arrêta sa course ici, pour vérifier que ses compagnons n’étaient plus en vie. Lorsqu’il constata leur décès, il cria quelque chose aux autres, qui ralentirent jusqu’à s’arrêter.

Je poussai la course jusqu’à rattraper Wendy, l’attrapai par les épaules et m’envolai dans une épaisse brume noire. J’atterris beaucoup plus loin, là où il n’y avait aucun risque à recroiser les cannibales, certainement affamés et très fâchés contre les sorciers. Je m’assis par terre, le dos contre un arbre, et pus enfin souffler pour me débarrasser de mon point de côté.

Je ne m’expliquai pas à Wendy sur ce qui venait de se passer. Si elle voulait, elle pourrait me poser toutes les questions qui lui passeraient par la tête, mais je ne voulais pas avoir à introduire ce sujet délicat. Cependant, quelque chose attira mon attention. Au sol, l’ombre de Wendy ne correspondait pas du tout : c’était une jeune fille en robe, les cheveux en rouleaux. N’en croyant pas mes yeux, j’essayai d’apercevoir la mienne et y vis un grand chapeau à plumes.




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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeVen 11 Sep - 15:35

Partons à l'aventure



beyond the trees, the shadows and everything



Une fois James libéré, je fis en sorte de trancher mes propres liens. Qu'allait-il se passer maintenant ? Allions-nous nous jeter dans la bataille ou bien essayer de disparaître discrètement ? Je trouvais dommage de ne pas avoir passé mon permis de transplanage, pour le coup. Notre évasion en aurait été plus que facilitée ! Je jetai un coup d'oeil à mon compagnon d'infortune qui, pour la première fois depuis le début de nos mésaventures, semblait ne pas en mener très large. Puis je le vis pointer sa baguette sur le dos de notre geôlier, un éclair de lumière rouge s'en échappant. Oh non.

« COURS ! »

Son cri résonnant dans mes oreilles, je détalai comme un lapin, James et les ombres sur nos talons, les indigènes non loin derrière. Tout était devenu un peu flou à partir de ce moment - n'étaient restés gravés dans ma mémoire que les maléfices de James. Avada kedavra. Puis une brume noire nous enveloppa quand il m'attrapa l'épaule et nous disparûmes, pour arriver loin du village.
James s'assit contre un arbre pour reprendre son souffle tandis que je ne pouvais détacher mon regard de lui. L'irréalité de la situation était telle que j'avais l'impression de rêver - ou plutôt d'être en plein cauchemar. Venait-il vraiment de tuer deux personnes ? Une boule se forma dans ma gorge et mon ventre. L'homme que j'aimais venait de commettre deux meurtres en l'espace d'à peine cinq minutes. Puis une pensée horrible me fit vaciller. L'avait-il fait à cause de... moi ? Je me sentis pâlir. Etait-ce à cause de ce mot maudit, que des gens étaient morts ? Je me laissai tomber contre un tronc et glissai jusqu'au sol, choquée.
J'entendais à peine James qui essayait d'attirer mon attention, focalisée que j'étais sur le fait que j'étais responsable de la mort d'inconnus. Je ne les avais pas tués moi-même mais en déchaînant le Serpentard avec ce mot terrible, c'était tout comme. Je me sentis brusquement mal et eus juste le temps de me pencher sur le côté avant de rendre le contenu de mon estomac.

« Urgh... »

Une fois soulagée, je posai ma tête sur le tronc derrière moi et fermai les yeux, essuyant la sueur qui collait des boucles de cheveux sur mon front. Je soupirai. Il fallait qu'on ait une explication, qu'on mette les choses au clair. Vomir avait au moins eu le bénéfice de déchirer le voile de peur et de culpabilité qui m'enveloppait et si celle-ci était toujours présente, j'avais au moins retrouvé assez de mes esprits pour faire face à James. Je rouvris les yeux et les fixai sur lui.
Il avait la tête entre les jambes aussi je ne voyais pas son visage mais des tremblements le secouaient, même si je ne pouvais deviner s'il s'agissait de sanglots ou non. J'eus pitié de lui. Je le voyais, il n'avait pas tué de sang-froid. Mais pourquoi l'avoir fait ? Comment était-il descendu aussi bas pour qu'il pense que c'était justifiable de tuer quelqu'un pour sauver sa peau ? Qu'avait-il vécu pour qu'il ose utiliser un tel sortilège ?

« James...? » appelai-je doucement, pour ne pas le brusquer. Il leva la tête vers moi et je lus le contre-coup de son acte sur son visage : il semblait avoir pris dix ans et des cernes noires commençaient à apparaître sous ses yeux. L'hématome reçu plus tôt avait maintenant une sale teinte violacée. Je ne devais pas être beaucoup plus présentable. « Tu... tu vas bien ? » J'essayai de sourire mais n'y parvint pas. Que dire ? Que faire ? Je savais que j'aurais du avoir peur de lui, que j'aurais du fuir. Mettre le plus de distance entre nous. Mais je ne pouvais tout simplement pas.

Je l'aime.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeDim 13 Sep - 21:38

Partons à l'aventure



no certainty, only adventure




Dans la brume de ma tête, des mots, des cris, des larmes s’entremêlaient. Je ne savais plus que penser de moi-même, je ne savais plus quoi penser de mes actes. Etais-je un lâche, un moins-que-rien qui préférait tuer sans sourciller plutôt que d’affronter comme un homme les dangers ? Ou au contraire, étais-je pardonné d’avoir tué pour sauver ? J’ai ôté la vie de deux hommes, pour protéger deux âmes perdues. 50-50. Je n’étais pas le justicier final, je n’avais pas le droit de décréter que nos deux vies valaient mieux que celles des deux cannibales. L’égoïste au fond de moi me criait le contraire, mais je n’étais plus complètement celui-ci. Qui devais-je croire ?

L’appel de Wendy interrompit le cours néfaste de mes pensées et dissipa la brume de mon cerveau. Je levai une tête de cadavre vers elle, avant de lui répondre en toute honnêteté. J’étais vidé de mes forces, bien au-delà du supportable, et je n’avais nulle envie de continuer un mensonge, de continuer de jouer les fiers.

« Je… pas trop. Ça ne va pas trop. Et toi ? Tout va bien ? » m’enquis-je.

Je voyais la peur que je devais lui infliger, mais je crois qu’à cet instant, je me faisais peur à moi-même, et que j’avais cruellement besoin, là, tout de suite, de quelqu’un à qui me confier, avec qui partager ce que je cache à tous, quelqu’un qui ne me jugerait pas, qui ne s’enfuirait pas. Je n’étais pas sûr que Wendy soit vraiment la personne sans jugement à laquelle je faisais référence, mais le besoin urgent que j’avais eu de la sortir de là, indemne, alors que j’y aurais laissé n’importe qui d’autre, ou presque, m’indiquait que Wendy était peut-être plus qu’une ennemie. Le trou au cœur qui béait à chaque fois que je la blessais verbalement était le premier indice que je cachais peut-être mes vrais sentiments, par peur d’eux, par peur de les assumer, par peur de ce qu’ils signifiaient.

Ils signifiaient que j’aimais Wendy du plus profond de mon cœur, là où les mauvaises intentions n’avaient pas encore pénétré. J’en étais tellement certain, à ce moment-là, où je la regardais dans son pire moment, décoiffée, pâle et les yeux brillants, de la bile rendue dans une petite flaque à côté, et que je ne pouvais m’empêcher de la trouver belle. Je ne devais plus avoir de secret pour elle, au risque de la perdre pour toujours : nos altercations fréquentes cesseraient alors sûrement, et je retournerai à ma vie de plaisirs creux, sans l’espoir de la croiser au détour d’un couloir.

« Je te dois des… des explications. Je ne veux plus de secret. Enfin, je sais qu’on se connaît pas très bien, et tout… mais c’est trop lourd à supporter, et je n’ai plus envie qu’on se fasse la guerre… Je sais pas si tu comprends… »

Je soupirai. Je n’ai jamais été aussi misérable. Fermant les yeux, je remontai ma manche gauche jusqu’à mon coude et présentai mon avant-bras qui arborait indignement la Marque des Ténèbres.

« Je suis désolé… » soufflai-je avant de laisser échapper un sanglot. Je me recroquevillai sur moi-même, le menton entre les genoux.

Je m’attendais à tant de questions de sa part, auxquelles je n’aurais aucune réponse. Pourquoi je l’avais sauvée si elle était Née-Moldue, pourquoi j’étais devenu Mangemort, si je haïssais vraiment les sorciers nés de parents Moldus, si je croyais en la supériorité des sorciers, et d’autres. La seule à laquelle je serais capable de répondre était « est-ce que tu m’aimes ? ».



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeDim 13 Sep - 23:32

Partons à l'aventure



beyond the trees, the shadows and everything



Si tout allait bien ? Non. Rien n'allait. Nous venions d'échapper à la mort, il venait de tuer deux personnes, nous étions je ne sais où dans la forêt, coincés pour je ne sais combien de temps. Et pourtant, je ne parvenais pas à avoir peur. Je ne parvenais pas à me convaincre de m'enfuir. J'étais trop attachée à lui pour l'abandonner dans cet état.
Ses mots me brisèrent le coeur. Je sentais sa misère, la douleur dans laquelle il était et je ne voulais qu'une seule chose : que plus jamais il ne ressente ça. Cela ressemblait tellement aux émotions qui me faisaient m'effondrer sur mon oreiller et pleurer toute la nuit, après nos altercations les plus dures, que je comprenais ce qu'il voulait - c'était également mon plus cher désir.

Il ferma les yeux et remonta sa manche gauche. Mon regard se posa immédiatement sur l'horrible tatouage qui défigurait son avant-bras. Mangemort. Je n'esquissai pas un geste. J'entendis à peine ses mots d'excuse, mon attention toute à la Marque. Une vague de haine déferla en moi.
Je sentis mon regard se durcir, mes poings se serrer et ma mâchoire se crisper. Un seul mot me venait à l'esprit, une seule question que je lui hurlai.

« POURQUOI ? » Je m'avançai vers lui, à quatre pattes, la fureur m'ayant fait oublié toute dignité et lui agrippai le devant de sa veste. « Pourquoi tu t'es fait ça ? » Ma voix se brisa. « Pourquoi ? »

Une larme coula, puis une autre et je me retrouvai à pleurer sur son épaule tandis que je le serrai le plus fort possible contre moi. J'étais triste, triste de ce choix qui avait détruit sa vie, triste que ce choix l'ait poussé à croire qu'il pouvait tuer, triste de voir que ce choix était bien trop lourd à porter pour lui.
Je me redressai, les joues striées de larmes, et plongeai mon regard dans le sien. Je ne savais plus quoi dire mais j'avais tellement de choses à lui faire comprendre que j'espérai qu'il parvienne à lire mes prunelles. Je ne t'en veux pas, voulais-je lui dire, jamais je ne pourrai t'en vouloir, je t'aime de trop. Il ne semblait pas vouloir me croire, toutefois, et je fis la seule chose qui me vint à l'esprit, la seule chose qui m'avait le plus manqué au cours de ces derniers mois, la seule chose qui me paraissait être la plus apte à le guérir.

Je l'embrassai.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeLun 14 Sep - 0:58

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no certainty, only adventure




Je crus que Wendy allait exploser. De pitoyable, elle est passée en une fraction de seconde à une tornade de fureur, dévastatrice et violente. Elle agrippa ma veste, elle me secoua, me demanda pourquoi. Mais je ne savais pas répondre. Je restai sans bouger, les yeux dans le vide.

Aussi vite qu’elle était apparue, sa colère se mua en une profonde tristesse. Elle pleura toutes les larmes de son corps sur mon épaule, elle me serra aussi fort que l’on pouvait serrer quelqu’un avant que ça ne fasse mal, et resta un petit moment immobile. Je voulus, à mon tour, lui demander pourquoi. Pourquoi elle se mettait dans un état pareil, pourquoi elle s’entêtait à vouloir essayer de me sauver du mal qui me rongeait. C’est comme si, moi aussi, j’étais plus qu’un simple gars avec qui elle se prenait la tête. Mais je n’osai pas y croire. C’était juste une déduction d’un homme qui ne supporte plus sa vie, qui divaguait dans ses pires moments.

Sans prévenir, Wendy se décala et m’embrassa. Pas comme au sommet la Tour, où c’était fiévreux et affamé. C’était… je ne sais pas, un vrai baiser, plein de sentiments refoulés, de haine oubliée et de pardons silencieux. Il entreprit de guérir mon âme blessée, de signer ma renaissance. Mes mains lâchèrent enfin les brins d’herbe auxquels elles étaient agrippées pour venir enlacer Wendy, tendrement et amoureusement. Je caressais fiévreusement son dos, sa nuque. J’aurais voulu que cet instant ne s’arrête jamais, qu’on nous octroie une infinité plus longue que toutes les autres.

Alors, c’était ainsi, être amoureux. Je dois dire n’être pas particulièrement fan de la sensation. On aurait dit que mon cœur était saigné à blanc, ouvert sur tous les côtés. Mais quand je regardais Wendy, il était apaisé, soigné. Une onde de soulagement me traversait de part en part. Je repensais à nos différentes altercations, à mon comportement au Bal de Noël, et me sentis bien bête. Dire qu’avec un peu de bonne volonté de notre part, tout ça aurait pu avoir été si différent. Le vague souvenir qu’elle m’avait avoué que son pire cauchemar me ressemblait passa dans mon esprit, pour s’évanouir aussitôt.

Je perdis l’équilibre et tombai doucement sur le côté, entraînant Wendy dans ma demi-chute. Nous n’avions pas cessé de nous embrasser, mais je rompis enfin le baiser, à court de souffle. Poussant légèrement sa tête, je la fis reposer sur mon torse, apaisant mon cœur qui battait la chamade. Je lui caressais tendrement les cheveux, ils étaient si doux, si brillants. Elle était si belle. J’étais au paradis.

« Wendy, je t’aime. »




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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeLun 14 Sep - 2:16

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beyond the trees, the shadows and everything



Ce baiser avait un goût nouveau, bien différent de ceux échangés à la tour. Il était synonyme de pardon, de renaissance et symbolisait notre nouveau départ. La tour n'avait été qu'un moment où nous nous étions laissés aller, où notre haine s'était métamorphosée en ce qu'elle était vraiment, un désir refoulé, et où nous l'avions assouvi. L'espace d'une seconde, je craignis tout de même qu'il ne me repousse. Et s'il ne partageait pas mes sentiments ? Et si l'embrasser avait été un geste déplacé ? Et si...? Sentir ses bras m'entourer me rassura, le sentir répondre à mon baiser me combla de joie. Tout n'était pas perdu.

Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais complète, heureuse. James m'avait acceptée et je l'avais moi aussi accepté. Il me semblait que toutes ces années de disputes, de tension avaient disparu au profit d'un futur brillant, au goût doux-amer et à la douceur du velours.
Il perdit l'équilibre et nous nous retrouvâmes au sol, sans que nos lèvres ne se détachent. Puis il rompit le baiser, sans que la connexion qui s'était formée entre nous ne se casse, et décala ma tête sur son torse. Comblée, j'écoutai son coeur qui battait la chamade se calmer tandis qu'il me caressait les cheveux. Je fermai les yeux.

« Wendy, je t’aime. »

Un sourire étira mes lèvres et je rouvris les yeux, avant de me redresser doucement. Ses mains se posèrent sur mes hanches et me stabilisèrent, tandis que je lui caressai tendrement la joue. Je repoussai une mèche de ses cheveux puis calai ma tête dans le creux de son cou.

« Je t'aime aussi, James. »

Je l'avais chuchoté, comme un secret que l'on avoue, comme une promesse que l'on fait. Si mes sentiments avaient été à demi-avoués le soir du bal, la déclaration avait été gâchée par le sentiment de haine et de maladresse qui nous entourait à cet instant. Ici, nos cœurs étaient à nu et rien ni personne ne pouvait venir gâcher le moment que nous partagions. A part peut-être les cris que l'on entendait au loin... Des cris de rage, aux sonorités inconnues et gutturales. Je laissai échapper un petit soupir avant de lui murmurer à l'oreille :

« Je crois que nos hôtes de tout à l'heure sont à notre recherche... » Je me redressai, à contre-coeur. « On y va, avant qu'ils ne nous retrouvent ? »

Je n'ai pas envie que le drame de tout à l'heure recommence, ajoutais-je, en mon for intérieur.



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MessageSujet: Re: Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows]   Partons à l'aventure [James & Wendy & shadows] Icon_minitimeMar 6 Oct - 15:30

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no certainty, only adventure




Je fermai les yeux pour m’abandonner à la félicité, nos sentiments enfin avoués, le cœur en paix, le corps soulagé. Je ne pensais plus, ou du moins j’essayais, à ma bêtise et à mon entêtement. Si nous ne nous étions pas déclarés la guerre, nous aurions pu être ensemble depuis un bon bout de temps, sans que les autres ne s’étranglent de surprise sur notre passage.

Mais de passage, il n’y en aura pas : notre relation était vouée à rester secrète le temps que les esprits s’apaisent et que notre inimitié soit oubliée. Ce qui ne le serait pas avant quelques temps. Du temps, je n’en avais pas vraiment : dans un peu moins d’un an et demi, je quitterai Poudlard pour travailler au Ministère. Wendy aurait encore une autre année à l’école avant de rejoindre le monde des adultes, elle aussi. Une fois nos deux noms oubliés par les autres élèves, notre relation n’aura plus personne pour surprendre – si relation il y a bien. Je n’osais pas supposer que nous étions ensemble, au risque qu’elle ne veuille pas – et si ça recommençait comme sur la Tour ? Si ce n’était qu’un bref instant où nos cœurs étaient à nu mais qu’il s’effacerait d’un claquement de doigts, d’un Cave Inimicum ? Etrangement, j’en doutais fort. Se dévoiler l’un à l’autre aussi sincèrement, aussi purement, c'est une part de nous qui ne pourrait plus jamais s’effacer.

Au loin, un cri de rage retentit. Je ne l’entendis pas vraiment, perdu dans mes pensées, mais Wendy suggéra que l’on rentre et j’acquiesçai, à contrecœur. Je ne savais pas quand je pourrais goûter à nouveau à un tel moment et estimai n’avoir pas assez profité de celui-là.

Je me remis péniblement debout, un peu étourdi par la gerbe de sentiments qui fleurissait en moi. Je pris doucement la main de Wendy et nous nous mîmes en marche, d’un pas doux mais nerveux. Elle ne cessait de se retourner pour vérifier que les sauvageons ne nous avaient pas retrouvés, mais les hurlements semblaient provenir du village, aussi n’étais-je pas inquiet. Je frissonnai à l’idée que nos poursuivants avaient probablement pris notre place dans la marmite géante, mais fus heureux du dénouement de cette histoire. Je caressai la paume Wendy du pouce, et m’amusai de presque pouvoir l’entendre ronronner. Je notai dans un coin de ma tête de recommencer souvent, si elle aimait.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes en terrain connu et l’inquiétude se dissipa d’un coup : pas d’ennemi entre ces frontières. Mais des élèves commençaient à se faire entendre, au travers les arbres au feuillage épais, et je décidai qu’il serait plus sage de rentrer chacun de notre côté. A mon grand regret, je lâchai la main de Wendy, l’embrassai furtivement et mis une cigarette en bouche, l’allumant magiquement presque aussitôt. Un petit clin d’œil à ma douce plus tard, et je filai en direction du Jolly Rogers raconter une variante de mon aventure à Jon et Morgan.




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