|  Sujet: Première Réunion  Ven 19 Fév - 17:33 | |
| Première Réunion
Rien n'a changé, aucune pierre n'a bougée. Le manoir est toujours le même : sombre, froid, entouré d'une brume menaçante et d'un jardin qui n'a rien d'accueillant. Tout paraît triste et pourtant … Les mangemorts sont sûrement les plus heureux en ce temps de crise, dans le monde magique. Ce n'est pas qu'une simple réunion qui les a tous faits se rendre en ces lieux, c'est une victoire.
Certes, leur ancien chef, aussi énigmatique soit-il a été arrêté et demeure maintenant à Azkaban, mais qu'importe. Pour la plupart d'entre eux, il n'a été qu'un bon à rien à s'attaquer à de simples étudiants de sangs impurs, majoritairement. Il ne sera pas regretté.
Et puis, la donne a changé. Fini de s'attaquer aux sangs impurs. Ils ont trouvé une quête bien plus noble à leurs yeux : s'attaquer à cette race qui n'est en rien de leur monde, qui n'a en aucun droit de trouver sur les terres entretenues par les familles de sang pur puis bafouées par les sangs impurs et encore pire, les nés moldus. Ces extraterrestres qui se sont permis d'envahir leur planète, mais de quel droit ? La traque doit absolument commencer, le sang doit couler. Les mangemorts se sont bien trop reposés jusque là, il est temps de reprendre les vraies actions meurtrières de l'époque de Lord Voldemort.
Dès à présent, ils sont tous là. Tous, c'est sans compter ces êtres infâmes qui s'étaient glissés dans leurs rangs et qui ont été tués ou qui ont fuit dès que la supercherie a été révélée. Les mangemorts se sentent trahis, ce qui apporte encore un peu plus à leur haine.
L’intérieur du Manoir est silencieux. Sombre et froid, il a beau être peuplé de sorciers l’ambiance est très glaciale. Ce sont des sorciers noirs, pas vraiment éduqués à la tendresse. Leur présence même pourrait vous figer sur place. Alors ils sont là, tous autour de la table. Leur marque bien en évidence pour prouver leur allégeance, leur baguette posée sur la table pour éviter toute traîtrise.
Le nouveau « chef » des Mangemorts entre enfin dans la pièce. S’exclamant que la réunion peut enfin commencer et que de nouvelles décisions doivent être prises et rapidement. Il énonce que la Ministère arrive à bien se laisser faire mais ce n’est pas assez, ils veulent le pouvoir. Ils veulent pouvoir massacrer le camp ennemi qui s'est récemment formé : la Rose Ecarlate. Quel nom ridicule, sans espoir.
« Mes chers disciples, je ne vous remercierai pas d'être là. Vous êtes faibles. Je vois tout ce qui n'a pas été réalisé plus tôt, que la vermine s'est emparée de notre monde, qu'il est trop tard. Notre organisation était à son déclin, à présent je suis là pour tout reprendre en main et je ne serais pas aussi laxiste que l'a été mon prédécesseur. Je compte bien punir chacun d'entre vous qui n'aura pas accompli ce que je désire ou qui se trouve parmi nous seulement pour se cacher. J'attends de vous d'agir, sinon vous recevrez le même traitement que ces pourritures qui foulent notre monde qui ne leur appartient pas. Je veux laver cette terre de ces êtres. Je ne pense pas que vous ayez le choix d'être avec moi. Si vous êtes ici, c'est par idéologie, sinon vous ne méritez en rien votre place. »
Le chef s'assoit, pose sa tête sur une main et pianote sur la table où ils se trouvent tous. Il balaie la salle d'un regard terrifiant, méprisant. Il règne un silence de mort, personne n'ose avaler sa salive de peur de contrarier le rythme que joue le chef de ses doigts. Il s'arrête brutalement.
« Et donc personne n'a rien à me proposer ? Je vois que vous allez m'être très utile ! Qui dois-je tuer en premier pour que vous preniez enfin la parole ? »
Il regardent tous la table, mais un petit malin ne semble pas le prendre au sérieux, jetant des regards à droite à gauche. Il ne pense certainement pas que leur chef est capable d'une telle chose, il a trop besoin d'eux, du maximum de fidèles possibles.
« Avada Kedavra ! »
Une lueur verte passe rapidement sous leurs yeux avant d'éteindre toute vie de cette brebis galeuse, qui s'écroule, le visage contre le marbre de la table et les yeux vides de toute âme.
Le chef repose tranquillement sa baguette et reprend son pianotage.
« Bien, je vous écoute. »
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