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Il fallait qu’elle se stoppe. Si elle continuait elle allait le regretter, c’était sûr et complètement évident. Il fallait qu’elle arrête mais elle ne pouvait pas. Sa rage était trop forte pour qu’elle ne puisse la contrôler. Elle en avait assez de l’injustice, de se laisser faire et de subir les foudres de son entourage. Et pourtant, elle savait que c’était mal, il ne fallait pas en venir à prendre la vie d’une pauvre créature. Elle devait arrêter mais elle n’y arrivait pas. Il fallait qu’on la stoppe, rapidement.
Et c’était comme une nouvelle gifle, sentant brutalement sa baguette s’éjecter de sa main elle avait regarder de tous les côtés jusqu’à apercevoir Colin. Le temps semblait s’être arrêté, elle prenait conscience lentement de la situation, de ce qu’elle avait essayé d’accomplir mais elle aurait dû faire plus attention. La créature profitait de ce moment d’inattention pour sauter sur sa proie. Heureusement, le professeur était lucide et avait réussi à sauver Automne en la plaquant au  sol. Trop choquée pour comprendre la situation, elle n’entendait plus rien et ne voyait plus rien. Elle semblait comme assommée par le moment présent, essayant de se convaincre que tout cela n’était qu’un rêve ou plutôt un cauchemar auquel elle se réveillera bientôt. Mais non. Et la douleur dans son épaule lui avait rappelé que tout ceci était la triste vérité.
Alors son ouïe revint, elle reprit lentement ses esprits et entendait enfin les paroles de son prof. « … oui » Sa voix était faible, comme si elle venait brutalement de se réveiller dans ce monde. Elle avait alors trouvé la force de poser son regard sur Colin, les yeux brillants d’une tristesse et incompréhension totale. Et ses mots avaient été le déclique. Les larmes coulant sur ses joues, s’enfouissant le visage dans ses mains pour cacher son triste état, elle n’avait pas trouvé le courage de lui répondre. C’était trop dure d’avouer son mal intérieur, trop dur d’avouer ses faiblesses.